« Je trouve les thèmes abordés, en premier lieu, celui du harcèlement, et secondairement, l’absence des proches (parents), très intéressants et méritant d’être traités. Je trouve ces choix de l’auteur judicieux. J’aime également le biais qu’il a pris pour traiter ce sujet avec ses mises en abymes du discours intérieur de Lucifer (Luan) face aux échanges réels entre Lucifer et les autres protagonistes. C’est très efficace, je trouve comme procédé d’écriture. Et j’aime également l’écriture en elle-même. C’est bien écrit, les propos sont sobres et exposent clairement les idées développées. »
« La première chose avec laquelle on prend contact en commençant la lecture de « Il a beaucoup souffert Lucifer », c’est la légèreté du ton. Le texte commence en effet par une mise en exergue : « Ma plus grande faute en ce bas monde aura été de me mettre les doigts dans le nez » Lucifer 10 ans, CM2.
Alors qu’on s’attend à une pièce évoquant les croyances catholiques, on s’aperçoit très vite que le sujet n’est pas celui-là, même si les noms des personnages jouent sur cette connotation (et se mélangent plus tard à la mythologie gréco-romaine) mais pour finalement en prendre le contre-pied, puisque Lucifer est un gentil petit garçon qui n’a à peu près rien à se reprocher tandis que Gabriel –que tout le monde prend pour un ange –est un véritable petit démon qui n’a de cesse de faire souffrir Lucifer.